Aurélien BERANGER

J’ai suivi une double-formation en ingénierie et en sciences humaines et sociales à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), dont j’ai été diplômé en 2020. Ce cursus Humanités et technologie (Hutech) m’a appris à porter un regard critique sur l’innovation, les postures et les pratiques des ingénieur·e·s. J’ai continué ces réflexions dans le cadre de mes recherches doctorales. Je prépare actuellement une thèse transdisciplinaire au laboratoire Costech sur le mouvement low-tech, mouvement en plein essor en France depuis une dizaine d’années. On ne peut comprendre véritablement ce qui se joue dans ce mouvement et ce qui y est mis en avant comme valeurs et projets si l’on manque cette clé d’interprétation majeure : il est très largement porté par des ingénieur·e·s en bifurcation qui, motivé·e·s par l’urgence écologique, problématisent le progrès technique et promeuvent des technologies et des modèles productifs alternatifs.

C’est pour discuter et comprendre ce qui fait la spécificité d’une « ingénierie low-tech » que j’observe en action durant mes enquêtes de terrain et pour participer à éclairer les façons multiples dont les ingénieur·e·s se saisissent des questions écologiques contemporaines que j’ai rejoint le collectif EPSI.