Pour aller plus loin après le séminaire CIF Automne 23-24 du 6 novembre 2023

Quelques échanges, issus du chat du séminaire du 6 novembre 2023

Hadrien Coutant a fait une présentation du collectif EPSI à l’occasion de cette première session du séminaire « Cultures d’ingénieurs et Formation » de l’année. Antoine Bouzin a rappelé dans le chat la référence au livre publié par Roland Lardinois et Charles Gadéa, que nous avons reçus et écoutés lors du séminaire d’automne d’ESPI le 20/10/2022 et dont il a publié un compte-rendu (Antoine Bouzin, « Présentation de l’ouvrage de Charles Gadéa, Roland Lardinois (dir.), Les Mondes de l’ingénieur en Inde (XIXe-XXIe siècle) », Formation emploi, 164 | 2023, 167-173.)

Notre premier intervenant, Emilien Jacob, dont beaucoup faisaient la connaissance à l’occasion du séminaire a présenté sa recherche doctorale menée sur l’école centrale de Marseille (que Laetitia Piet connait bien). Pour la petite histoire, nous avons été plusieurs à rencontrer Emilien à l’occasion du congrès annuel de l’Association Française de Sociologie (AFS, Lyon juillet 2023) où nous avons présenté une session thématique. Le débat lancé et animé par Hugo Paris a été très intéressant… Haddy MBUYI de l’université de Kinshasa (République Démocratique du Congo) a interpellé Emilien. Sa question posée sur le chat était : « Est-ce que l’ingénieur est formé selon les besoins de la société en perpétuel changement ou bien on doit lui inculquer les capacités ou des prérequis pour lui permettre de s’adapter, se remettre en cause ou encore s’auto-critiquer au regard de la non linéarité des besoins sociétaux en mutations continuelles ? »

Lors de la pause, nous avons aussi rappelé au moment de l’existence du blog. Hugo a signalé l’appel à projet de la revue Phronesis au sujet de la formation supérieur et suggérer que certain·e·s d’entre nous fassent des propositions d’article : bonne idée http://www.revue-phronesis.com/lenseignement-superieur-entre-professionnalisation-et-universitarisation-des-intentions-affichees-aux-derives-manageriales. Nous en avons aussi profité pour rappeler aussi à toutes celles et ceux qui le souhaiteraient la possibilité de s’abonner à notre newsletter EPSI en envoyant un email vide depuis l’adresse à abonner avec pour objet “subscribe newsletter_epsi” à sympa@groupes.renater.fr

La seconde intervenante, venue comme Emilien jusqu’à Paris, dans la salle de l’UTC pour rencontrer d’autres membres d’Epsi était Zoé Robaey. Elle nous a été présenté par Stéphanie Merle qui a lancé le débat après la communication. Pour la petite histoire, encore, nous avons été plusieurs à faire la connaissance de Zoé à l’occasion du forum on Philosophy, Engineering and Technology (fPET) organisé à TU Delft en avril 2023. Et pour la petite histoire (bis), Aurélien Béranger, Antoine Bouzin, Hugo Paris, Jérémie Supiot et moi-même sont en cours de signature du contrat avec Springer nature pour un ouvrage issu de ce forum. Adrien Poujon a interpellé Zoé dans le chat au sujet de la disruption « Dans la conclusion, sur le point de la non-disruption, comment souscrire à cette éthique des relations tout en évitant de rester dans l’inertie d’un modèle sociotechnique basé sur les énergies fossiles et non soutenable ? Je trouve une certaine tension entre le besoin d’un changement rapide et la nécessité de s’inscrire dans un existant dont on peut dire qu’il n’est pas éthique. » Fabien Milanovic a souligné que « l’approche pragmatiste a travaillé certains des aspects de l’intervention de Zoé, je pense notamment à John Dewey et son ouvrage sur le public et ses problèmes, qui invite à étudier empiriquement ces questions éthiques dans les innovations (et qui a ouvert toute une voie en STS sur les aspects politiques et démocratiques de l’innovation). Christelle à inviter à lire ou relire Michel Puech A une question portant sur la slow science, l’équipe réunie à Lyon (Hugo, Nathan Coutable et Marie-Pierre Escudié, au moins !) ont posté dans le chat la référence suivante Manifesto for Slow Science . Ils nous ont invité aussi à voir du côté de Hartmut Rosa et ses travaux sur la décélération. Jérémie Supiot a demandé si « critiquer les technologies disruptives (qui est devenu la norme), [n’était] pas finalement être disruptif ? Laetitia Piet avait une question sur l’éthique de la délibération / discussion ? A-t-elle reçu se réponse finalement ? Les lyonnais·e·s ont cité aussi autour des besoins “essentiels”, les travaux de Razmig Keucheyan montrent bien l’enjeu qu’il y a à réfléchir cette catégorie aussi 🙂

Voilà, c’était un petit compte-rendu un peu sauvage.

Pour en savoir plus, le mieux est d’écouter ou de (ré)écouter les deux intervenants du Séminaire CIF d’automne 2023-24

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